Un Festival de Cannes 2024 sous le ‘metoo’ français

MARCO BARADA | La réalisatrice et actrice Greta Gerwig, la veille du début du Festival de Cannes 2024 en tant que présidente du jury de la compétition principale
MARCO BARADA | La réalisatrice et actrice Greta Gerwig, la veille du début du Festival de Cannes 2024 en tant que présidente du jury de la compétition principale

VICENÇ BATALLA. Il y avait comme une prémonition lorsque la cinéaste et actrice américaine Greta Gerwig a été annoncée en décembre dernier comme présidente du jury du Festival de Cannes 2024 (14-25 mai). Quelques semaines plus tard, l’actrice française Judith Godrèche dénonçait les violacions dont elle a été victime alors qu’elle était mineure après avoir passé plusieurs années aux États-Unis, fuyant en partie un cinéma d’auteur en France malsain pour une série de réalisateurs omnipotents protégés par un système et une critique qui fermaient les yeux.

C’est le #metoo français, avec sept ans de retard sur le #metoo américain d’un Harvey Weinstein qui se promenait sur la Croissette à Cannes avec la même impunité que le roi midas du cinéma qui pouvait abuser de tous ses subordonnées. C’est avec ce changement d’ère que se présente la 77e édition de la manifestation, avec Gerwig, porte-drapeau d’un nouveau féminisme à Hollywood (les plus d’un milliard de dollars en billets de Barbie), qui décidera avec son jury de récompenser quelques vétérans revenant en compétition ou de nouvelles voix de femmes venues à la fois de France ou d’Inde.

LIVIA HAUT PERUCCA | L'actrice Judith Godrèche, lors de son discours dénonçant les agressions sexuelles dans le cinéma français à la cérémonie des César 2024 à L'Olympia le 23 février
LIVIA HAUT PERUCCA | L’actrice Judith Godrèche, lors de son discours dénonçant les agressions sexuelles dans le cinéma français à la cérémonie des César 2024 à L’Olympia le 23 février

Godrèche présentera son court-métrage Moi aussi ce mercredi 15 mai, en ouverture de la section parallèle d’Un certain regard. Une compilation kaléidoscopique avec un millier de témoignages sur les 5 000 qu’elle a reçus dans sa messagerie et sur Instagram à propos d’abus sexuels, après avoir rendu public que, dans les années 1980, alors qu’elle n’avait que quinze ans, les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon s’étaient servis d’elle comme partenaire sexuelle tout en la faisant apparaître dans leurs films. Ce n’est qu’aujourd’hui qu’elle a eu la force de les poursuivre en justice (les nouveaux films de ces réalisateurs ont ainsi été stoppés dans leur distribution face au scandale). Et, lors de la dernière cérémonie des César, le 23 février, elle a prononcé un discours glaçant : “Nous pouvons décider que des hommes accusés de viol ne puissent pas faire la pluie et le beau temps dans le cinéma. Ça donne le ton !”, a-t-elle lancé à un public qui a applaudi mais où les voix masculines restent très timorées.

Ces allégations interviennent après que l’actrice Adèle Haenel a annoncé son retrait du cinéma l’année dernière, critiquant un système qui collabore à la dérive du monde en raison de sa nature patriarcale. La chute d’une idole comme Gérard Depardieu, dont le premier procès pour abus aura lieu en octobre prochain, est un exemple clair de l’évolution des temps. Et, outre les allégations des actrices Juliette Binoche et Isild Le Besco qui n’ont pas encore été portées devant les tribunaux, c’est le magazine Elle qui publie cette semaine le témoignage anonyme de neuf femmes victimes d’abus de la part du producteur à la retraite Alain Sarde, sorte de Weinstein français qui, dans les années 80 et 90, a financé de Godard à Polanski. Au même moment, une centaine de personnalités du monde culturel réclament dans un article du quotidien Le Monde, coïncidant avec le début du festival, une loi globale pour “clarifier la définition du viol et du consentement” et pour “introduire celle de l’inceste”.

Autre sujet de tension, le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), dont le directeur Dominique Boutonnat sera également jugé en juin pour le viol présumé de son filleul. Godrèche elle-même a participé lundi à un rassemblement devant le siège du CNC à Paris, l’institution qui distribue les aides à la réalisation de films en France, aux côtés d’associations comme le Collectif 50/50, qui réclame la parité dans l’industrie. Elles ont exigé la démission de Boutonnat, qui a été confirmé par le gouvernement du président Macron, et qu’au moins il ne se rende pas à Cannes. Elles n’ont pas obtenu gain de cause, mais l’atmosphère avec lui est très tendue et d’autres actions de protestation pendant l’événement ne sont pas exclues. Le délégué général, Thierry Frémaux, tente de faire en sorte que le festival se déroule “sans polémique”, tandis que la présidente, Iris Knobloch, assure que “si le cas d’une personne mise en cause se présentait, nous veillerions à prendre la bonne décision au cas par cas, en concertation avec le conseil d’administration et les parties prenantes”.

22 titres en compétition entre des anciens et nouveaux venus

FESTIVAL DE CANNES | Adam Driver et Nathalie Emmanuel dans le film <em>Megalopolis</em>, que Francis Ford Coppola présente en compétition au Festival del Cannes 2024
FESTIVAL DE CANNES | Adam Driver et Nathalie Emmanuel dans le film Megalopolis, que Francis Ford Coppola présente en compétition au Festival del Cannes 2024

Dans ce difficile équilibre, qui consiste à montrer un cinéma d’auteur dont les fondements sont remis en cause, et qui ne peut faire l’impasse sur les conflits mondiaux, les 22 longs métrages en compétition devraient apporter un certain éclairage (liste de tous les films dans toutes les sections en fin d’article). Quatre réalisatrices sont en compétition sur dix-huit, et la France reste en tête avec six films : Jacques Audiard, Christophe Honoré, Michel Hazanavicius, Gilles Lellouche, Coralie Fargeat et la nouvelle venue Agathe Riedinger. On essaie d’attirer les Américains avec six productions : le retour de Francis Ford Coppola, Paul Schrader et Sean Baker, ainsi que des films du Grec Yorgos Lantinos, le Suédois-Iranien Ali Abbasi, la même Forgeat en anglais et le Russe Kirill Serebrennikov, exilé à Berlin. Du côté de l’anglais, il faut ajouter la Britannique Andrea Arnold et le Canadien David Cronenberg, bien que ce dernier a travaillé avec des acteurs français. Au niveau européen, il y a aussi l’Italien Paolo Sorrentino, le Portugais Miguel Gomes et le Roumain Emanuel Parvu. Le Brésilien Karim Aïnouz sera présent pour la deuxième année consécutive. Quant au cinéma asiatique, il est représenté par le Chinois Jia Zhang-Ke, l’Indienne Payal Kapadia et l’Iranien Mohammad Rasoulof, qui bien que condamné à cinq ans de prison pour avoir critiqué le pouvoir a réussi à fuir son pays.

Il est frappant de constater qu’en compétition, l’espagnol ne sera entendu que dans la comédie musicale Emilia Pérez d’Audiard (un film énorme une fois vu). Mais aucun titre de cinéastes hispaniques n’est programmé dans l’ensemble de la sélection officielle du Palais des Festivals. Dans la compétition parallèle des nouvelles voix Un certain regard, avec dix-huit films, il y a six films français, dont quatre premiers films de femmes, cinq autres européens, cinq asiatiques et un africain. Hors compétition, il y a l’avant-première de Furiosa : A Mad Max Saga de George Miller, qui est sur le point de sortir en salles dans toute la planète, une autre saga que Kevin Costner entame et, pour tenir Hollywood en haleine, deux Palmes d’or honorifiques pour Meryl Streep et George Lucas, ainsi qu’une autre pour le studio japonais Ghibli du grand Hayao Miyazaki. Cannes Premières est riche en nouvelles productions françaises, à commencer par le film d’ouverture Le Deuxième acte, du prolifique Quentin Dupieux, dont l’hilarant Daaaaaaaaaalí !

Du côté des documentaires, on retiendra celui de Sergei Loznitsa sur la vie en guerre en Ukraine, le Lula d’Oliver Stone et La Belle de Gaza de Yolande Zauberman, une immersion dans le milieu des transsexuels de Tel Aviv, dont des Palestiniens. Et entre réalité et fiction, le dernier film du Cambodgien Rithy Panh sur le génocide perpétré par Pol Pot, avec Irène Jacob.

Le nouveau de Jonás Trueba

ELASTICA FILMS | Le réalisateur Jonás Trueba et l'actrice Itsaso Arana dans Volveréis (Septembre sans attendre), film présenté à la Quinzaine des cinéastes de Cannes 2024
ELASTICA FILMS | Le réalisateur Jonás Trueba et l’actrice Itsaso Arana dans Volveréis (Septembre sans attendre), film présenté à la Quinzaine des cinéastes de Cannes 2024

ll faut aller sur les programmes de la Quinzaine des cinéastes, de la Semaine de la critique et de l’ACID pour trouver des longs métrages hispaniques. Le dernier film du madrilène Jonás Trueba, Volveréis, se distingue à la Quinzaine. Il sortira en France le 28 août sous le titre Septembre sans attendre et arrivera en Espagne deux jours plus tard, le 30 août. C’est l’histoire curieuse d’un couple qui, après quinze ans, décide d’organiser une fête avec ses amis pour annoncer sa séparation. Le couple est formé par les acteurs de confiance Itsaso Arana et Vito Sanz. Bien qu’il ne soit pas présenté directement au Palais des Festivals, ce film démontre que la famille Trueba a toujours d’écho au nord des Pyrénées.

La Quinzaine accueille également l’Argentin Hernán Rosselli avec Algo viejo, algo nuevo, algo prestado (Something Old, Something New, Something Borrowed), qui s’inscrit dans la lignée du nouveau cinéma d’exploration narrative du pays, et les Chiliens Cristóbal León et Joaquín Cociña avec Los hiperbóreos (The Hyperboreans), un mélange de marionnettes, de stop motion et de prises de vue réelles réalisé par ces spécialistes de l’animation.

La Semaine inclut l’Argentin Federico Luis avec Simón de la montaña (Simon of the Mountain), un premier long métrage, comme la plupart des films de ce programme. Parallèlement, l’espagnole Elena López Riera présente son moyen métrage documentaire Las novias del sur (Les Fiancées du sud), qui traite de la relation des femmes âgées avec leur sexualité. Enfin, dans la section plus périphérique des cinéastes indépendants de l’ACID, on trouve la Colombienne Camila Beltrán avec Mi bestia (My beast) et l’Argentin Iair Said avec Los domingos mueren más personas (Most People Died in Sunday). La plus grande vitrine cinématographique du monde, avec son marché additionnel de milliers de nouveaux films, est mise à l’épreuve dans ce changement de paradigme nécessaire devant et derrière la caméra.

EN COMPÉTITION

Ali Abbasi (Iran/EEUU), The Apprentice

Karim Aïnouz (Brésil), Motel Destino

Andrea Arnold (Royaume-Uni), Bird

Jacques Audiard (France/Mexique/EEUU), Emilia Pérez

Sean Baker (EEUU), Anora

Francis Ford Coppola (EEUU), Megalopolis

David Cronenberg (Canada/France), The Shrouds (Les Linceuls)

Coralie Fargeat (France), The Substance

Miguel Gomes (Portugal), Grand Tour

Michel Hazanavicius (France), La plus précieuse des marchandises (animation)

Christophe Honoré (France), Marcello Mio

Jia Zhang-Ke (Chine), Caught By the Tides

Payal Kapadia (Inde), All We Imagine as Light

Yorgos Lanthimos (Grèce/EEUU), Kinds of Kindness

Gilles Lellouche (France), L’Amour ouf

Emanuel Parvu (Romanie),  Trei kilometri pana la capatul lumii (Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde)

Mohammad Rasoulof (Iran), The Seed of the Sacred Fig (Les Graines du figuier sauvage)

Agathe Riedinger (France), Diamant Brut (1er film)

Paul Schrader (EEUU), Oh Canada

Kirill Serebrennikov (Russie), Limonov-The Ballad

Paolo Sorrentino (Italie), Parthenope

Magnus Von Horn (Suède/Dinamarque), Pigen med nålen (La Jeune femme à l’aiguille)

JURY DE LA COMPÉTITION

Greta Gerwig (présidente/réalisatrice, actrice/EEUU) ; Juan Antonio Bayona (réalisateur/Espagne) ; Ebru Ceylan (scénariste, photographe/Turquie) ; Pierfrancesco Favino (acteur/Italie) ; Lily Gladstone (actrice/EEUU) ; Eva Green (actrice/France) ; Hirokazu Kore-eda (réalisateur/Japon) ; Nadine Labaki (réalisatrice/Liban) ; Omar Sy (acteur/France)

PALME D’OR D’HONEUR

À l’actrice Meryl Streep (Summit, EEUU, 1949)

Au réalisateur George Lucas (Modesto, EEUU, 1944)

Studio Ghibli (Japon)

UN CERTAIN REGARD

Rúnar Rúnarsson (Islande), When the Light breaks (film d’ouverture)

Tawfik Alzaidi (Arabie Saoudite), Norah (1er film)

Konstantin Bojanov (Bulgarie), The Shameless

Julien Colonna (France), Le Royaume (1er film)

Louise Courvoisier (France), Vingt Dieux! (1er film)

Lætitia Dosch (France), Le Procès du chien(1er film)

Mo Harawe (Autriche/Somalie), The Village Next to Paradise (1er film)

Guan Hu (Chine), Black Dog

Ariane Labed (France), September Says (1er film)

Boris Lojkine (France), L’Histoire de Souleymane

Roberto Minervini (Italie/EEUU), The Damned (Les Damnés)

Truong Minh Quý (Vietnam), Viet And Nam

Rungano Nyoni (Zambie), On Becoming a Guinea Fowl

Hiroshi Okuyama (Japon), My Sunshine

Céline Sallette (France), Niki (1er film)

Sandhya Suri (Inde), Santosh

Halfdan Ullmann Tondel (Norvège), Armand (1er film)

Gints Zilbalodis (Lettonie), Flow

JURY UN CERTAIN REGARD

Xavier Dolan (président/réalisatrice, acteur/Quebec, Canada) ; Maïmouna Doucouré (réalisatrice/Sénégal) ; Todd McCarthy (écrivain, réalisateur/EEUU) ; Asmae El Moudir (réalisatrice/Maroc) ; Vicky Krieps (actrice/Luxembourg-Allemagne)

HORS COMPÉTITION

Quentin Dupieux (France), Le Deuxième acte (film d’ouverture)

Kevin Costner (EEUU), Horizon, An America Saga

Alexandre De La Patellière et Matthieu Delaporte (France), Le Comte de Monte-Cristo

Evan Johnson, Galen Johnson et Guy Maddin (Canada), Rumours

Peter Ho-Sun Chan (Hong Kong/Chine), She’s Got No Name

George Miller (Australie), Furiosa: A Mad Max Saga (Furiosa : une saga Mad Max)

CANNES PREMIÈRES

Nabil Ayouch (Maroc), Everybody Loves Touda

Leos Carax (France), C’est pas moi (court-métrage)

Emmanuel Courcol (France), En fanfare

Alain Guiraudie (France), Miséricorde

Arnaud et Jean-Marie Larrieu (France), Le Roman de Jim

Gaël Morel (France), Vivre, Mourir, Renaître

Jessica Palud (France), Maria

Rithy Panh (Cambodge), Rendez-vous avec Pol Pot

SÉANCES DE MINUIT

Soi Cheang (Hong Kong), Twilight of the Warriors: Walled In (City of Darkness)

Lorcan Finnegan (Irlande/Australie), The Surfer

Noémie Merlant (France), Les Femmes au balcon

Ryoo Seung-wan (Corée du Sud), The Executioner (Veteran 2)

SÉANCES SPÉCIALES

Daniel Auteuil (France), Le fil (fiction)

Claude Barras (Suisse/França), Sauvages (animation)

Arnaud Desplechin (France), Spectateurs ! (documentaire-fiction)

Alexis Ducord et Vincent Paranoud (France), Angelo dans la fôret mystérieuse (animation)

Valeria Golino et Nicolangelo Gelormini (Italie), L’arte della gioia (L’Art de la joie) (série de télévision)

Tudor Giurgiu, Tudor D. Popescu et Cristian Pascariu (Roumaine), Nasty. More Than Just Tennis (documentaire)

Sergei Loznitsa (Biélorussie-Ukraine), The Invasion (L’Invasion) (documentaire)

Raoul Peck (Haiti), Ernest Cole: Lost and Found (Ernest Cole, photographe) (documentaire)

Claire Simon (France), Aprendre (documentaire)

Oliver Stone (EEUU/Brésil), Lula (documentaire)

Lou Ye (Chine), An Unfinished Film (documentaire)

Yolande Zauberman (France/Israel), La Belle de Gaza (documentaire)

CANNES CLASSICS (sélection)

Abel Gance (France), Napoléon (1ª époque) (1927 ; restauration)

JURY CAMÉRA D’OR (premier film, toutes sections confondues à l’intérieur et à l’extérieur du Palais des festivals)

Emmanuelle Béart (coprésidente/actrice/France) ; Baloji (coprésident/réalisateur, musicien/République Démocratique du Congo)

PROGRAMMATIONS EXTERNES AU PALAIS DES FESTIVALS

QUINZAINE DES CINÉASTES

Sophie Fillières (France), Ma vie Ma gueule (film d’ouverture)

Paulo Carneiro (Portugal), A savana e a montanha (Savanna and the Mountain)

India Donaldson (EEUU), Good One (1er film)

Hala Elkoussy (Egypte), East of Noon

Mahdi Fleifel (Palestine/Danemark), To a Land Unknown

Karan Kandhari (Inde), Sister Midnight

Yôko Kuno et Nobuhiro Yamashita (Japon), Ghost Cat Anzu (animation)

Cristóbal León et Joaquín Cociña (Chili), Los hiperbóreos (The Hyperboreans) (animation et prises réelles)

Carson Lund (EEUU), Eephus (1er film)

Patricia Mazuy (France), La Prisonnière de Bordeaux

Thierry de Peretti (France), À son image

Caroline Poggi et Jonathan Vinel (France), Eat the Night

Matthew Rankin (Canada), Universal Language

Eryk Rocha et Gabriela Carneiro da Cunha (Brésil), A queda do céu (The Failling Sky) (documentaire)

Hernán Rosselli (Argentine), Algo viejo, algo nuevo, algo prestado (Something Old, Something New, Something Borrowed)

Ryan J. Sloan (EEUU), Gazer (1er film)

Tyler Taormina (EEUU), Christmas Eve in Miller’s Point 

Jonás Trueba (Espagne), Volveréis (Septembre sans attendre)

Chiang Wei Liang et You Qiao Yin (Taiwan), Mongrel (1er film)

Yôko Yamanaka (Japon), Desert of Namibia

Jean-Christophe Meurisse (France), Les Pistolets en plastique (séance de clôture)

Chantal Akerman (Belgique), Histoires d’Amérique (1989) (séance spéciale)

Carrosse d’or à une carrière à la réalisatrice anglaise Andrea Arnold

SEMAINE DE LA CRITIQUE

Marcelo Caetano (Brésil), Baby 

Antoine Chevrollier (France), La Pampa (1er film)

KEFF (Taiwan), Locust (1er film)

Federico Luis (Argentine), Simón de la montaña (Simon of the Mountain) (1er film)

Nadia Riyadh i Ayman El Amir (Egypte), Rafaat einy Il sama (The Brink of Dreams)

(1er film)

Constance Tsang (EEUU), Blue Sun Palace (1er film)

Leonardo Van Djil (Belgique), Julie Keeps Quiet (1er film)

Sylvie Pialat (présidente du jury/productrice/France)

Séances spéciales

Jonathan Millet (France), Les Fantômes (film d’ouverture) (1er film)

Saïd Hamich Benlarbi (France-Maroc), La Mer au loin

Alexis Langlois (France), Queens of Drama (1er film)

Emma Benestan (France), Animale (film de clôture)

L’ACID (Association de cinema indépendant pour sa diffusion)

Maisam Ali (Inde), In Retreat 

Camila Beltran (Colombie), Mi bestia (My beast)

Guillaume Brac (France), Ce n’est qu’un au revoir

Kostis Charamountanis (Grèce-Macédoine), Kyuka – Before Summer’s End

Mona Convert (France), Un pays en flammes

Hélène Milano (France), Château Rouge (documentaire)

Josh Mond (EEUU), It Doesn’t Matter

Marcia Romano et Benoit Sabatier (France), Fotogenico

Iair Said (Argentine), Most People Die on Sundays (Most People Died in Sunday)

 

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